Psaume 119 (1)
LE PSAUME DE LA PAROLE.
PSAUME 119.
Introduction
Le livre des Psaumes est un livre extraordinaire que chaque chrétien devrait lire et méditer afin d’en retirer des enseignements spirituels pour sa vie.
Ce recueil de chants, de prières et de louanges exprime ce que les auteurs ont pu expérimenter et recevoir de la part de Dieu, aussi est-il rempli d'invitations, d'exhortations et de conseils; mais c'est aussi un écrit prophétique sur la personne de Jésus, sur l'église et sur le chrétien en général.
Merci au Seigneur de ce que ce livre poétique nous soit parvenu, et de ce qu'il peut réconforter et encourager quiconque est dans la peine, la souffrance, la persécution ou l’humiliation pour la cause de Christ.
L'étude du Psaume 119 est très intéressante par ce qu'elle révèle sur les merveilleuses richesses de la Parole de Dieu qui en est le thème central.
Son auteur n'avait à sa disposition qu'une petite partie de la Bible, par rapport à ce que nous avons aujourd’hui, mais la Parole de Dieu avait une telle place dans son cœur qu'il s’est appliqué à en détailler toutes les facettes et à montrer tout ce qu'elle pouvait apporter dans sa vie pour le temps présent, et l’espérance dont elle nourrissait son cœur.
Si les Saintes Écritures inspirées de Dieu ont apporté au psalmiste une telle bénédiction, à combien plus forte raison pourront elles nous enrichir !
Citons cette parole de Paul à Timothée énumérant les multiples fonctions de la Parole de Dieu :
« Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. »
L’AUTEUR DU PSAUME 119
Aucun indice ne nous permet de fixer une date, même approximative, pour la rédaction de ce psaume ; on estime en général qu’elle est assez tardive.
Son auteur est inconnu, si bien qu’il fait partie des cinquante psaumes anonymes du livre.
Le psalmiste fait allusion à sa personne et à sa situation. Contrairement à ce qu’on pourrait supposer, il était sans doute un jeune homme, ou du moins un homme encore jeune. En effet, dès le début, il pose une question concernant la jeunesse : « Comment le jeune homme rendra t-il pur son sentier ? En se dirigeant d’après ta parole. » (verset 9) et aussitôt il s’implique lui-même : « Je te cherche de tout mon cœur ; ne me laisse pas m’égarer loin de tes commandements ! » (Verset 10)
Un peu plus loin, il prouve l’action éducatrice de la Parole de Dieu dans sa propre vie, en mesurant son intelligence et sa sagesse à celle de ses maîtres et celle des vieillards.
Versets 99-100 : « Je suis plus instruit que tous mes maîtres, car tes préceptes sont l’objet de ma méditation.
J’ai plus d’intelligence que les vieillards, car j’observe tes ordonnances. »
Son attachement à la loi de Dieu, provoque cependant la persécution de la part des hommes puissants. « Des princes ont beau s’asseoir et parler contre moi, ton serviteur médite tes statuts. »
« Des princes me persécutent sans cause ; » (Versets 23 & 161) Sa vie est continuellement exposée ; on l’outrage, on l’accable de railleries, on l’accuse de mensonges ; on lui tend des pièges, et on le guette pour le faire périr. Mais les humiliations lui sont salutaires, car elles le ramènent vers Dieu et lui font davantage aimer sa Parole.
Nous proclamerons aussi que le véritable auteur de ces versets est le Saint-Esprit, qui a inspiré non seulement ce psaume qui met en lumière la Parole éternelle de la manière la plus majestueuse, mais aussi tous les autres livres de la Bible.
Relisons cette parole de l’apôtre Pierre :
« Sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »
Le psaume 119 est le plus long des psaumes, et le chapitre le plus long de la Bible. Il a été divisé en 22 strophes correspondant aux 22 lettres de l’alphabet hébreu. Chaque section comporte 8 versets.
Nous savons que tout ce qui a été écrit, prescrit, toutes les précisions, tous les détails, même ceux qui nous semblent, à nous êtres humains, sans importance, ont leur place et apportent un enseignement significatif dans le cadre de la Parole de Dieu. Rien n'est écrit par hasard, mais tout est l’expression de la providence de Dieu sous l'inspiration du Saint Esprit, par la volonté même de Dieu.
Prenons l’exemple du chiffre 8 et de ses multiples, qui se trouve fréquemment dans les 22 strophes. Nous savons que le chiffre 7 est celui de la perfection et que le chiffre 6 est celui de l’homme et de l’imperfection. Dans la Bible le chiffre 8 est le symbole de la résurrection et de la vie éternelle : c’est en effet la Parole vivante et permanente de Dieu qui donne la vie éternelle. Citons l’apôtre Pierre :« … vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. »
Ce chiffre 8 représente donc l'homme parfait, Jésus-Christ, particulièrement après sa résurrection, il représente par conséquent tous ceux qui ont reçu une nouvelle vie par la foi en lui.
Dans le psaume, la Bible est désignée par 8 noms différents et le nombre de ces mots s’élève à 1064, soit 133 fois 8 ; celui des lettres à 4464, soit 558 fois 8 ; le nom de l’Eternel y figure 24 fois, le mot « vivre » 16 fois.
Pareilles préoccupations numériques peuvent paraître étonnantes. Mais nous admirons avec quelle patience et avec quel soin le psalmiste a composé son poème. Il a manifestement voulu exprimer les idées qui lui tenaient à cœur dans une forme aussi parfaite que possible selon les notions littéraires de son temps.
Dans cette étude du psaume 119, nous demanderons au Seigneur de nous éclairer par son Saint Esprit, d'ouvrir notre intelligence à la compréhension de ces versets si riches d’enseignement pour tous, et de nous aider à aimer et mettre en pratique cette Parole qui ne passera jamais.
Le titre que nous pourrions donner à l’ensemble de ce psaume 119 serait :
OH ! COMBIEN J’AIME
TA PAROLE !
La Parole de Dieu est l’objet unique de tout le poème. A la seule exception du verset 122, les 176 versets la mentionnent, sous l’un de ses huit noms différents.
Le psalmiste exprime tout son attachement à celle qui est pour lui une lampe sur le sentier de la justice, l’éclairant et lui permettant d’avancer en pleine harmonie avec la volonté de Dieu.
« J’aime ta loi, tes ordonnances »
Verset 97 : « Combien j’aime ta loi !elle est tout le jour l’objet de ma méditation »
Verset 127 : « C’est pourquoi j’aime tes commandements, plus que l’or et que l’or fin… »
Verset 159 : « Considère que j’aime tes ordonnances ; Eternel, rends-moi la vie selon ta bonté ! »
Le psalmiste se délecte de cette Parole, révélation parfaite de Dieu pour l’homme qui veut marcher dans une authentique relation avec Lui.
Il la savoure comme du miel et elle est son plus grand trésor sur cette terre. Ses merveilles, ses richesses, sa beauté sont l’objet de son admiration et il se souvient de ses nombreux effets bénéfiques dans sa vie.
Il ressent avec d’autant plus de douleur et d’indignation l’abandon de la loi par ses concitoyens.
Il a pris conscience de la nécessité de prendre le temps de réfléchir à cette parole entendue, écoutée et reçue dans son cœur.
Au verset 97 : « Combien j’aime ta loi ! Elle est tout le jour l’objet de ma méditation ».
Au verset 13, il montre qu’il l’apprend même par cœur : « De mes lèvres j’énumère toutes les sentences de ta bouche. »
Au verset 54, la parole remplit son cœur de joie : « Tes statuts sont le sujet de mes cantiques. »
L’exemple du psalmiste nous révèle qu’une telle méditation devient de plus en plus exaltante et profitable à mesure qu’on s’y consacre davantage.
Le psalmiste avait pris une ferme résolution : « Je veux méditer » Verset 48 : « Je lève mes mains vers tes commandements que j’aime, et je veux méditer tes statuts. »
Il avait aussi compris qu’il devait être enseigné par Dieu et qu’il avait besoin d’intelligence. Il fera donc cette prière à Dieu : « Enseigne-moi tes statuts ! » « Donne-moi l’intelligence pour que je garde et que j’observe. »
Versets 33 – 34.
Au verset 69 : « Des orgueilleux imaginent contre moi des faussetés ; moi, je garde de tout mon cœur tes ordonnances. »
Dans la traduction Le Semeur: « Des orgueilleux inventent contre moi des mensonges, mais moi, de tout mon cœur, je suis fidèle à tes décrets ».
Le psalmiste a été confronté à deux obstacles, dès qu’il a décidé de pratiquer ce qu’il avait reçu : les railleries de son entourage et ses propres convoitises.
Ce sont les tentations de son propre cœur, l’amour du gain et la contemplation des choses vaines, qui l’attristent car elles risquent de le détourner de Dieu.
C’est pour cette raison qu’il lui demande de le préserver.
Versets 42-43 : « Et je pourrai répondre à celui qui m’outrage, car je me confie en ta Parole.
N’ôte pas entièrement de ma bouche la parole de la vérité ! »
La Parole de la vérité est non seulement au fond de son cœur mais il la répand publiquement. Il se réclame de la miséricorde de Dieu afin de pouvoir répondre à celui qui l’outrage. En effet, la meilleure réponse qu’un disciple de Jésus-Christ puisse donner à ceux qui se moquent de lui à cause de sa foi, de son engagement, c’est son témoignage personnel, attestant dans sa propre vie des preuves manifestes de la fidélité de Dieu.
Nous allons donc découvrir tout au long de ces différentes strophes, la place que la Parole de Dieu occupe dans la vie du psalmiste et découvrir les divers aspects de son influence dans les différentes situations. Par son exemple, nous réaliserons que cette Parole qui faisait sa joie et sa force nous a été laissée pour que nous vivions par elle, en tant que disciples de Jésus Christ, nous nourrissant d’elle et nous attachant à tous ses enseignements.
L’auteur