La crainte de Dieu dans la vie du juste

Publié le par alainlarroque

CHAPITRE 10 DE L'ETUDE SUR LE JUSTE ET SES QUALITES SPIRITUELLES

 

Proverbes 14/27 ; 15/33 ; 16/6 ; 19/23.

 

 

La crainte de Dieu est une qualité spirituelle qui habite, qui anime le cœur du juste.

Dans le monde religieux, on a donné une très mauvaise image de la crainte de Dieu, qui est la peur d'un  Dieu terrifiant, prêt à vous foudroyer.

Non, la crainte de Dieu est la marque d’un grand respect à l’égard de sa personne, de sa sainteté, de sa parole.

Non, la crainte de Dieu est la marque d’un cœur qui ne veut point déshonorer, déplaire son Seigneur.

Si la crainte de Dieu est une réalité dans le cœur de l’enfant de Dieu, elle sera pour lui une source de santé pour toute sa vie.

 

  1. La signification de ce mot : crainte de Dieu.

Crainte : en hébreu : Yir’ah qui signifie : respect

Pahad qui signifie : peur

En grec : Phobos qui signifie : terreur

 

  1. La crainte est tout d’abord une conséquence du péché ; est l’angoisse de l’homme devant un danger réel ou supposé.

 

C’est ce qui s’est passé dans le cœur d’Adam et Eve, quand ils ont transgressé la parole reçue de Dieu.

Voici ce qui est dit après la désobéissance, dans le livre de la Genèse au chapitre 3 et les versets 9 à 10 : « Mais l’Eternel Dieu appela l’homme, et lui dit : ‘’Où es-tu ?’’ Il répondit : ‘’ J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. »

Cette crainte là amène l’homme dans la désobéissance et la fuite. C’est ce que le roi Salomon écrit dans le livre des Proverbes au chapitre 28 et le verset 1 :

« Le méchant prend la fuite sans qu’on le poursuive, le juste a de l’assurance comme un jeune lion. »

L’homme pécheur qui n’a pas mis sa vie en règle avec Dieu, est un homme qui vit sans cesse dans la peur de tout perdre et dans la peur de la mort, parce qu’il est séparé de Dieu et qu’il n’a aucune espérance dans son cœur. Matthieu 10/28 ; Hébreux 2/15.

 

  1. La crainte de Dieu est le respect qu’a l’homme pour Dieu.

 

La crainte de Dieu devrait être fondamentale dans la vie de tous ceux qui disent appartenir au Seigneur.

Au chapitre 1 et verset 7 du livre des Proverbes, Salomon écrit ceci : « La crainte de l’Eternel est le commencement de la science (…) »

Le Semeur traduit par : « La clé de la sagesse, c’est de révérer l’Eternel, mais les insensés dédaignent la sagesse et l’éducation. »

 

 

Rabbinat Français : « La crainte de l’Eternel est le principe de la connaissance ; sagesse et morale excitent le dédain des sots. »

 

« Révérer l’Eternel » : C’est être animé à son égard du plus profond respect, celui qui convient à Dieu et devant Dieu.

C’est être animé de la reconnaissance de son autorité, et cela implique l’obéissance à ses commandements.

C’est une attitude qui rend l’homme attentif à la volonté de Dieu, constituant le fondement de la vraie sagesse.

 

  1. La crainte du prochain, qui est aussi essentielle pour maintenir le respect individuel et le sens du service.

 

L’apôtre Paul a dit ceci aux chrétiens d’Ephèse :

« Rendez continuellement grâce à Dieu le Père pour toutes choses au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous soumettant les uns les autres dans la crainte de Christ. » Ephésiens 5/20-21.

 

  1. La crainte de l’Eternel dans la vie du juste et ses conséquences bénies.

Première conséquence dans la vie du juste : Proverbes 14/27

« La crainte de l’Eternel est une source de vie, pour détourner des pièges de la mort. »

Ou : « Elle éloigne des pièges de la mort » R.F

Pourquoi la crainte de Dieu est une source de vie dans la vie du juste ?

La raison principale, c’est qu’elle même prend sa source dans l’enseignement de la Parole de Dieu.

C’est ce que Salomon dit au chapitre 13 et le verset 14 : « L’enseignement du sage est une source de vie, pour détourner des pièges de la mort. »

Pour nous le sage par excellence n’est autre que le Christ-Jésus. De sa bouche sortait des paroles de sagesse, de grâce, pour amener les hommes sur le chemin de la vie éternelle et les détourner ou les éloigner du chemin de la mort éternelle.

C’est Pierre qui a pu dire à Jésus : « Seigneur, à quel autre irions-nous qu’à toi, tu as les paroles de la vie éternelle. » Jean 6/68.

 

Deuxième conséquence dans la vie du juste : Proverbes 15/33

« La crainte de l’Eternel enseigne la sagesse, et l’humilité précède la gloire. »

Le Semeur traduit par : « Révérer l’Eternel, c’est se mettre à l’école de la sagesse ; avant d’être honoré, il faut savoir être humble. »

Traduction du Rabbinat Français :

« La leçon de la sagesse, c’est la crainte de l’Eternel ; l’honneur a pour avant-garde la modestie. »

Salomon invite à entrer à l’école de la sagesse, pour que celle-ci nous apprenne la crainte de l’Eternel.

Entrer à l’école de Dieu, c’est entrer à l’école de la sagesse, de la connaissance, pour apprendre la leçon de la sagesse, de révérer l’Eternel.

 

Quelle est cette école de la sagesse ?

Que va-t-on apprendre dans cette école de la sagesse ?

Cette école de la sagesse est celle du Seigneur, parce qu’il possède l’omniscience ou toute la connaissance, et qu’il peut nous apprendre à vivre une vie qui l’honore, l’élève et qui le respecte pleinement.

 

Cette école de la sagesse a sa source intarissable et pure dans la parole de Dieu ou dans les Saintes Ecritures.

Paul dira à son fils Timothée ceci : « Depuis ton enfance, tu connais les écrits sacrés, ils peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi en Jésus-Christ. » 2 Tim. 3/15

 

Cette école de la sagesse va nous apprendre le respect à l’égard de la personne du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Job 28/28 : Puis il dit à l’homme : « Voici, la crainte du Seigneur, c’est la sagesse, s’écarter du mal, c’est l’intelligence. »

 

Dans cette école de la sagesse s’accroîtra la sagesse dans la vie de celui qui l’a acquise et qui avance dans celle-ci.

Proverbes 4/1 :

« Voici le commencement de la sagesse : acquiers la sagesse, et avec tout ton acquis, acquiers l’intelligence. »

« Ecoutez, enfants, la morale d’un père ; soyez attentifs, pour faire connaissance avec la raison ! »

  • Ce qui montre qu’il y a un point de départ

  • Ce qui montre qu’il y a un développement sur cette voie

  • Ce qui montre qu’elle donnera du bon sens.

 

Cette école de la sagesse va nous apprendre et nous conduire sur la voie de la prudence, de la prévoyance.

Jésus a dit : « Ainsi, quiconque entend de moi ces paroles et les mets en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. »

Matthieu 7/24.

Cette école de la sagesse est riche de fruits spirituels. C’est ce que l’apôtre Jacques dit à ses contemporains Juifs de la diaspora :

« La sagesse d’en haut est d’abord pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. » Jacques 3/17.

 

Troisième conséquence dans la vie du juste : Proverbes 16/6.

« Par la bonté et la fidélité on expie l’iniquité, et par la crainte de l’Eternel on se détourne du mal. »

« La faute est expiée par la bonté et la fidélité et, par respect pour l’Eternel, on se détourne du mal. »

L’homme qui est animé des sentiments de Christ saura pardonné celui qui l’a offensé, parce que Christ lui a fait grâce en expiant ses propres péchés pour le réconcilier avec Dieu le Père et lui ouvrir la porte de la révélation, de la relation.

L’homme en qui règne la sagesse et le respect pour Dieu, se détourne du mal.

Il détournera ses yeux du mal, de l’impureté. Il fuira le mal sous quelque forme qu’il soit. Il gardera ses yeux de tout ce qui pourrait l’affecter intérieurement.

L’homme juste saura, par respect à la sainteté de Dieu, se détourner du mal.

L’homme juste saura sanctifié le nom du Seigneur par son comportement, ses paroles, sa tenue, ses relations etc.

 

Quatrième conséquence dans la vie du juste : Proverbes 19/23.

« La crainte de l’Eternel mène à la vie, et l’on passe la nuit rassasié, sans être visité par le malheur. »

 

 

R. Français : « La crainte de l’Eternel est un gage de vie ; grâce à elle on vit dans l’abondance, sans être visité par le malheur. »

 

Au chapitre 10 et verset 27, on retrouve cette pensée :

« Révérer l’Eternel, prolonge la vie, mais les années du méchant seront abrégées. »

Si la crainte de Dieu mène à la vie, prolonge la vie, donne de vivre dans l’abondance de la vie de Dieu, qu’elle est un gage de vie, c’est parce qu’elle repose sur la parole, dans l’obéissance et la soumission à la Parole.

 

Au chapitre 3 et verset 2, c’est ce que dit Salomon à son fils : « Car ils rallongeront tes jours et ajouteront des années à la durée de ta vie et t’assureront le bonheur. »

 

Lisons encore le Psaume 34 et les versets 10 à 15, et retirons quelques pensées pour notre enseignement personnel.

  1. Invitation : Craignez l’Eternel, vous ses saints.

  2. Rien ne manque à ceux qui craignent l’Eternel : Ceux qui cherchent l’Eternel ne sont privés de rien.

  3. Apprendre à craindre le Seigneur :

  • Apprendre à écouter

  • Apprendre à se mettre à l’écoute en venant auprès de la parole

  1. Quels sont les clés de la crainte vis à vis de Dieu ?

  • Préserve ta langue du mal et tes lèvres des paroles trompeuses.

  • Eloigne-toi du mal, et fais le bien

  • Recherche et poursuis la paix

  1. Protection divine : « L’Ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le respectent ou le craignent ou le vénèrent ». Verset 8 du Psaume 34

 

  1. L’amitié de l’Eternel est pour ceux qui le craignent.

Psaume 25/14.

R. Français : « L’Eternel communique ses mystères à ses adorateurs, il leur révèle son alliance. »

La Colombe : « La pensée secrète de l’Eternel est pour ceux qui le craignent, et cela pour leur faire connaître son alliance. »

  • L’amitié de l’Eternel nous parle d’une relation particulière avec son ami.

  • L’amitié de l’Eternel nous parle d’une relation qui s’est développée, tissée au fur et à mesure des jours, entre son serviteur et le Seigneur.

  • L’amitié de l’Eternel accorde des privilèges, des grâces à ceux qui vivent cette intimité avec lui :

 

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    • Premier privilège : C’est de vivre cette relation personnelle, intime avec le Seigneur.

« Car l’Eternel a en horreur les hommes pervers, mais il est un ami pour les hommes droits. » Proverbes 3/32

 

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      • Plusieurs témoignages dans la Parole nous sont donnés, dans le but de nous encourager sur cette voie glorieuse :

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          • Abraham qui fut appelé l’ami de Dieu

          • Moïse eut une relation très particulière avec Dieu

 

 

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          • Elie le prophète de qui il est dit : qu’il se tenait devant l’Eternel.

          • Esaïe, lorsqu’il eut la révélation de la sainteté de Dieu

          • Daniel, depuis sa jeunesse jusqu’à sa mort, eut une relation avec Dieu qui lui a permis d’avoir la révélation des choses cachées pour le futur.

          • Les disciples, à qui, le Seigneur dira : Je ne vous appelle plus serviteur, mais amis…

          • Paul eut aussi une intimité particulière avec le Seigneur.

 

A la base de cette profonde amitié, intimité, relation, c’est la crainte de l’Eternel et la droiture du cœur.

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    • Crainte de l’Eternel qui engendrait en eux un amour, une obéissance, une adoration spontanée.

    • Crainte de l’Eternel qui permettait à Dieu de révéler ses desseins, ses mystères, ses pensées secrètes.

    • Crainte de l’Eternel qui établissait une relation de confiance.

Traduction le Semeur : « L’Eternel confie ses desseins à ceux qui le révèrent, ils les instruit de son alliance ». Psaume 25/14.

 

  • Deuxième privilège : C’est d’être assuré de la protection du Seigneur.

C’est Job qui dira au sein de sa souffrance ceci : « Que ne suis-je comme aux jours de ma vigueur, où Dieu veillait en ami sur ma tente, (…) » Job 29/4.

« Je vous dis, à vous qui êtes mes amis ; ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. » Luc 12/4.

 

  • Troisième privilège : C’est de vivre la révélation de choses cachées venant de la part du Seigneur.

Jésus a dit à ses disciples : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. » Jean 15/15.

 

  • parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître

    • Ou n’est pas dans le secret des intentions de son maître

    • Ou n’est pas mis au courant des affaires de son maître

  • je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître

    • ou je vous ai fait part de tout ce que j’ai appris de mon Père. 

 

  • Quatrième privilège : C’est de parler en tête à tête avec le Seigneur.

Exode 33/11 :

« L’Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami.

Puis Moïse retournait au camp ; mais son jeune serviteur, Josué, fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente. »

Le Semeur dit : « L’Eternel s’entretenait avec Moïse directement comme un homme parle avec son ami. »

 

 

  • L’intimité avec Dieu se construit

  • L’intimité avec Dieu s’entretient

  • L’intimité avec Dieu se développe

  • L’intimité avec Dieu se nourrit

  • L’intimité avec Dieu se voit, se communique.

 

  • Cinquième privilège : C’est que le Seigneur agira en faveur du juste.

Le Seigneur agira toujours en faveur de ceux qui le craignent.

Psaume 4/9 ; 25/12-13.

 

  1. Des promesses seront l’objet de ceux qui craignent le Seigneur.

Dans Malachie le Seigneur a dit ceci par la bouche de son serviteur :

« Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes ; vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d’une étable. »

 

Deux grandes promesses pour tous ceux qui craignent son nom :

 

La première : c’est le soleil de la justice qui se lève

 

La deuxième : c’est la guérison intérieure que le Seigneur chérit précieusement pour tous ceux qui traversent la vallée de la souffrance, des larmes et de la mort.

Ces promesses sont accompagnées de l’expression naturelle, spontanée de l’être intérieur qui vit l’accomplissement de ces paroles de Dieu dans sa propre vie, parce qu’il est l’ami de Dieu.

C’est pour cette raison qu’il est dit : « Vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d’une étable. »

 

En conclusion :

Proverbes 28/13.

 

Publié dans Série "Le juste"

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